OPÉRATION CHAMMAL

Au Levant, Daech continue de reculer globalement.

En Irak, 3 mois après le lancement de la bataille de Mossoul, Daech perd pied dans les quartiers de la rive Est du Tigre, mais consolide ses positions sur la rive Ouest. L’organisation parvient encore à conserver un certain espace de manœuvre pour organiser des bascules de combattants, régénérer ses forces et empêcher les forces irakiennes d’enfermer ses combattants dans une poche.

Dans le reste du pays, les forces irakiennes ont consolidé leurs positions pour empêcher les actions asymétriques des terroristes. En vallée de l’Euphrate, les forces irakiennes ont consolidé leurs positions au Nord d’Haditah dans l’objectif d’interdire aux combattants de Daech de s’infiltrer en direction de Bagdad.

En Syrie, Daech cherche à tirer profit de la multitude d’acteurs prenant part au conflit pour essayer d’obtenir des gains tactiques sur le terrain. L’organisation mène de rudes combats dans les zones qu’elle considère comme son sanctuaire. Ainsi, dans la région de Raqqah, l’organisation terroriste mène une défense de plus en plus agressive à mesure que les forces kurdes s’approchent du barrage de Tabqah. A Der Eiz Zor, les combats sont intenses entre les combattants de Daech et les forces du régime syrien.

Avancée sur la bataille de Mossoul

La défense de Daech dans la partie Est de la ville de Mossoul est grandement affaiblie. Alors qu’au début de l’offensive les FSI subissaient près de dix attaques à la voiture piégée par jour, le rythme de ces attaques est désormais de dix par semaine. Alors que les combats se concentrent dans le quartier d’Al Rashidiyyiah, la quasi-totalité de la rive Est est désormais entre les mains des soldats irakiens qui procèdent aux opérations de sécurisation des quartiers récemment conquis.

Dans un combat retardateur, Daech défend âprement la ville de Tall Kayf située immédiatement au Nord de Mossoul. Daech cherche ainsi à continuer à gagner du temps pour regrouper ses combattants dans l’ouest de la ville et valoriser ses positions.

Actualité des opérations – pilier appui :

Appui aérien

Depuis le 18 janvier 2016, les aéronefs de l’opération Chammal ont poursuivi leurs missions aériennes contre Daech en réalisant 46 sorties dont 40 reconnaissances armées et d’appui au sol, 4 de recueil de renseignement et 2 de ravitaillement. Les 7 frappes réalisées par les avions français ont permis de détruire 9 objectifs.

Les frappes des aéronefs français se sont concentrées sur la périphérie de la ville de Mossoul. Il s’agit d’affaiblir les positions de l’organisation à l’extérieur de la ville pour réduire la capacité opérationnelle de Daech.

Dans la région de Raqqah, une frappe a été menée contre les défenses de Daech à proximité du barrage de Tabqah pour détruire un emplacement de combat dans lequel un char était dissimulé.

Appui feu (TF Wagram) :

cette semaine la TF Wagram a réalisé 22 missions de tirs en appui des forces irakiennes. Ces missions se sont réparties en 13 missions d’éclairement et 9 missions d’interdiction, destruction ou semonce. Ces dernières étaient plus particulièrement dédiées à l’appui des unités irakiennes engagées dans la reprise de la ville de Tall Kayf. Elles ont également visé à interdire à Daech le franchissement du fleuve Tigre alors que ses combattants cherchaient à ravitailler les premières lignes.